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Menthe Froissée
Menthe Froissée
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9 septembre 2007

Mon lit

Je change souvent de lit parce que j'aime dormir seule, et que ma chambre est occupée. Je dors donc sur le canapé, par exemple, mais le plus souvent dans la chambre d'une de mes filles qui étudie loin et ne revient qu'à l'occasion passer quelques jours chez nous. Ce billet concerne aussi les lits qui m'accueillent pendant les vacances, une à deux semaines.

Une relation particulière s'établit entre ces deux mètres carrés et moi. C'est l'endroit où je me retrouve avec moi-même: "enfin seuls"... Je m'y glisse soulagée de pouvoir me laisser aller à ma tristesse ou ma joie, ma fatigue ou mon excitation, sans me préoccuper d'un questionnement extérieur.

Seul mon lit sait comment je vis la nuit, mes réveils brusques, mes sueurs nocturnes ou au contraire mes épisodes frileux, mes rêves parfois violents et obsédants, dont j'ai l'impression qu'il est le témoin, mes chutes dans un sommeil de plomb d'où j'émerge avec la migraine.

Réciproquement, je connais bien tous mes lits. Celui dont le dosseret de bois me rafraîchit, celui qui reçoit le courant d'air de la fenêtre et le soleil levant, celui où montent les bruits de la rue. L'un est trop moelleux pour s'y étendre à plat ventre - j'y étouffe. L'autre est plus ferme et inversement me fait mal au dos si j'y reste allongée de tout mon long.

Quand je me couche trop tard et qu'il faut éteindre pour dormir un minimum, je regrette de couper court à ces moments d'intimité, où je lis, me lime les ongles ou me passe de la crème, petits gestes qui me ramènent à moi-même. Mon lit est réparateur.

J'aime le rejoindre, chaque soir.

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